… tout en gardant le même objectif. Nous voulons parvenir à l'équilibre des finances publiques, et nous y arriverons ! Les circonstances mondiales peuvent nous conduire à modifier tel ou tel paramètre, mais rien n'est changé en ce qui concerne les objectifs ou les délais pour les atteindre.
Nul ne peut connaître les taux de croissance en 2010 et en 2011. Très souvent, des rebonds permettent d'accélérer. Je pense que nous pourrons utiliser un possible rebond, à partir du moment où nous restons très fermes sur la dépense. Si nous étions laxistes sur ce point, alors l'incertitude serait beaucoup plus importante, mais ce n'est pas le cas : nous continuerons à maîtriser la dépense publique.
M. Carrez, j'ai apprécié aussi votre très bonne description de l'utilisation de nos marges de manoeuvre en temps de faible croissance et de reprise de l'inflation. Ces facteurs essentiellement externes nous obligent à maîtriser totalement la dépense publique pour la maintenir au même niveau en euros courants sur l'ensemble de la période.
Enfin, ce budget traduit un souci d'équité fiscale. Nous évoquerons largement le plafonnement global lorsqu'il viendra en discussion, ainsi que d'autres sujets. Dans le registre fiscal, il ne peut y avoir d'efficacité sans équité. Ce que propose le Gouvernement va dans ce sens.
Monsieur le président de la commission des finances, il est frappant de constater que vous ne dites pas grand-chose sur le budget que vous connaissez sans aucun doute sur le bout des doigts ! Vous avez surtout tenté de démontrer que nos hypothèses étaient fausses. On peut en débattre à l'infini de ces hypothèses, surtout dans une période comme celle que nous traversons. Christine Lagarde et moi avons essayé de faire preuve de beaucoup de pragmatisme, chacun dans son domaine. À l'époque où le parti socialiste était au pouvoir, j'aurais aimé qu'il fasse preuve du même pragmatisme. Il me semble me souvenir que le budget 1993 a été voté dans des circonstances très étonnantes.