Alors que les Américains s'apprêtent à racheter les actifs toxiques et ainsi alléger les bilans des banques, l'État français a choisi d'offrir sa garantie aux banques afin qu'elles puissent emprunter pour se refinancer et financer l'économie, en contrepartie de quoi l'État percevra une rémunération et disposera de gages que la société de refinancement pourra utiliser en cas de défaillance d'une banque.
Si nous nous battons jour et nuit, ici et ailleurs, pour ramener l'ordre dans le système financier, si la France mobilise 360 milliards d'euros à travers la loi de finances rectificative que vous avez votée pour permettre aux banques françaises de continuer à faire leur métier, ce n'est pas par bonté d'âme. Sauver les banques, ce n'est pas sauver les banquiers, mais sauver les épargnants et les entrepreneurs, ceux qui économisent et ceux qui empruntent, les particuliers comme les PME ou les collectivités locales. J'ajoute que ces 360 milliards ne vont pas être débités dès demain sur le compte de l'État.