Lors de la discussion générale de novembre dernier, j'étais revenu sur le manque à gagner de France Télévisions, qui s'élevait à 800 millions d'euros ; mais vous refusiez de parler chiffres. Tout au long des discussions parlementaires, ici comme au Sénat, l'opposition, voire une partie de votre majorité, n'ont eu de cesse de revenir sur ce manque à gagner, de vous questionner, de vous relancer. Vous avez esquivé, évité toute réponse constructive et cohérente.
Nous ne savons toujours rien ni des coûts des programmes de remplacement, ni des effets inflationnistes sur les achats de programmes de France Télévisions, ni de la non-prise en compte financière de la modernisation de la holding, ni de l'harmonisation sociale et salariale, ni du très probable plan social à venir.
Votre réforme installe durablement France Télévisions dans la précarité et dans la dépendance financière. Ce projet de loi déshabille Pierre pour habiller Paul. Autrement dit, il déstructure le public pour servir les intérêts strictement privés.