Mes chers collègues, je prends la parole au nom du groupe SRC dans des conditions qui n'échappent à personne. Dans toute démocratie digne de ce nom, l'opposition se doit d'être prise en considération. Prise en considération dans ses droits, qu'elle est libre de faire valoir comme elle l'entend, dans son expression, qu'elle est légitime à avoir, comme dans ses propositions, qu'elle n'est pas moins légitime à formuler.
Certains, qui président aux destinées du pays et en assurent la fonctionnement, semblent avoir oublié ce devoir, tandis que M. le président de l'Assemblée nationale semble avoir imparfaitement assumé un rôle que tous ses prédécesseurs ont toujours eu jusqu'alors, quelles qu'aient été les pressions de leurs amis politiques. (Vives exclamations sur les bancs du groupe UMP. – Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.) Nous savons que ces pressions ont toujours existé.
Un devoir oublié, un rôle imparfaitement assumé, là – et là seulement – réside la cause du boycott des questions au Gouvernement de la semaine dernière, alors que, pour tout le reste, c'est-à-dire sur les textes que notre assemblée avait à examiner, nous avons siégé en commission et en séance publique.