J'en viens à l'intégration, par voie d'amendement, des mesures fiscales du plan de relance. Dans le contexte économique et budgétaire très instable que nous connaissons, le Gouvernement tente d'apporter des réponses rapides et efficaces, ce qui l'oblige à réajuster régulièrement ses prévisions. Contrairement à l'opposition, qui fait trop souvent de l'immobilisme un principe d'action, le groupe Nouveau Centre partage, monsieur le ministre, votre volonté de pragmatisme et de transparence.
Dans un contexte de grave crise économique et sociale, nous approuvons les choix du Gouvernement pour relancer l'économie en faisant de l'investissement le moteur de cette relance. Je ne reviendrai pas sur le débat que nous avons eu les semaines précédentes, et ce matin encore en commission, sur la question de savoir s'il fallait relancer par la consommation ou l'investissement. Le choix a été fait, et je crois que c'est un choix pertinent, car la relance par la consommation, sans doute par une baisse de la TVA, aurait favorisé à très court terme les importations de produits chinois sans améliorer l'emploi ni la situation à moyen et à long terme de notre pays.
Vous avez donc choisi de répondre à la crise par l'investissement. Nous partageons pleinement ce choix. D'ailleurs, dans une économie mondialisée, le débat entre relance par la consommation ou par l'investissement est un faux débat. En effet, la relance par la consommation se traduit uniquement par une hausse des importations ainsi qu'une dégradation du solde commercial et n'a donc pas d'impact sur la croissance interne.