Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, la discussion des conclusions de la commission mixte paritaire sur ce projet de loi de finances rectificative pour 2008 a lieu in extremis le 22 décembre – pour un peu, nous aurions mangé la dinde ensemble, à condition de ne pas être le dindon – parce que le calendrier parlementaire fait eau de toutes parts sous les contraintes et les diktats de la Présidence de la République.
Il a ainsi fallu faire discuter de toute urgence un texte qui a valeur de marqueur idéologique pour le Président de la République, en dépit des oppositions dans sa propre majorité, à savoir l'extension au forceps du travail dominical, discussion qui n'a même pas mobilisé les députés de la majorité, ce qui a contraint le Gouvernement à battre piteusement en retraite. (« Non ! » sur plusieurs bancs du groupe UMP.) Vous trouvez que c'était glorieux ? Non, c'était la Bérézina, le froid en moins.