Il s'agit à mes yeux d'un droit important. Il évitera aux Français de n'avoir que la rue pour s'exprimer entre deux élections, ce qui n'est jamais signe de démocratie.
Ces deux droits supplémentaires que nous voulons introduire dans le droit constitutionnel n'entachent pas la Ve République, qui conservera toute sa stabilité, mais ils donneront une nouvelle force, me semble-t-il, à notre démocratie. En effet, alors que la Ve République a fait du système français celui où le pouvoir est le plus concentré au monde, la France n'est pas pour autant le pays qui se réforme le mieux. Il faut que le Parlement et les citoyens retrouvent plus de place dans le débat public, pour que ce pouvoir stable puisse faire voter des réformes qui soient comprises et expliquées.
Vous l'avez compris, monsieur le Premier ministre, fidèle aux idées institutionnelles que l'UDF a toujours portées, le Nouveau Centre est prêt à soutenir ce projet de loi s'il conserve ses avancées en matière d'impartialité de l'État et de pluralisme politique – droits de l'opposition et des groupes, qui sont des droits nouveaux et significatifs donnés au Parlement – et si, comme il s'y est engagé, le Gouvernement accepte les deux ajouts significatifs relatifs à la responsabilité budgétaire et au référendum d'initiative citoyenne. Le débat s'ouvre. Nous souhaitons qu'il permette à tous ceux qui veulent rééquilibrer le pouvoir de se rejoindre.