Je tiens d'abord à remercier Brice Hortefeux et Roger Karoutchi pour la façon avec laquelle nous avons pu, les uns et les autres, travailler sur le projet de loi. Il est en effet utile, ainsi que cela a été le cas, d'avoir des débats en amont et des discussions ouvertes en séance. En particulier, nombre d'amendements ont été acceptés par le Gouvernement, ce qui est une preuve de l'enrichissement que nous pouvons tous apporter aux textes proposés.
Les débats ont été riches et denses. Le sujet est, il est vrai, toujours compliqué à traiter dans cet hémicycle, d'autant qu'au dehors, il a parfois des connotations particulières. C'est d'ailleurs pourquoi il a fallu prendre le temps d'expliquer les choix faits. Quelquefois contradictoires, ils sont, à n'en pas douter, essentiels afin que celles et ceux qui se trouvent déjà sur le territoire français ou qui aspirent à venir y trouvent les moyens les plus justes d'une parfaite intégration.
Monsieur le ministre, au terme de l'examen de ce projet de loi, j'ai un souhait à exprimer. Ces dernières années, nous avons beaucoup légiféré sur le thème de l'immigration, trop peu à mon goût sur celui de l'intégration. Peut-être avons-nous commencé à trouver un équilibre et c'est tant mieux. Or ces textes ont attendu très longtemps leurs décrets d'application. Ce soir, il faudrait que soit pris l'engagement – et nous serons attentifs à ce qu'il soit tenu – que ce ne sera pas le cas pour celui-là. Trop souvent, l'application des textes relatifs à l'immigration a pris beaucoup de retard. Les parlementaires qui ont participé au débat jusqu'à cette heure avancée apprécieraient comme une marque de respect d'être informés de la suite qui sera donnée à nos travaux.
Sur ce sujet de l'immigration, il reste encore beaucoup à faire et nous ne manquerons pas, je pense, d'y revenir. Vous l'avez rappelé, monsieur le ministre, la France reste une terre d'accueil, qui a su démontrer au cours de son histoire républicaine qu'elle mettait ses valeurs au service de celles et ceux qui, venant sur son sol, veulent les adopter. Avançons et modernisons nos procédures pour que la plus parfaite intégration soit la marque de fabrique de la République française !