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Intervention de Daniel Fasquelle

Réunion du 16 novembre 2007 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2008 — Recherche et enseignement supérieur

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, le groupe UMP votera le budget qui nous est présenté pour quatre raisons.

Premièrement, c'est le budget des promesses tenues. Le Président de la République s'était engagé, en effet, à faire de l'enseignement supérieur et de la recherche l'une des grandes priorités du quinquennat. Les crédits consacrés à ce secteur cette année sont la première traduction concrète d'un effort historique qui devrait permettre d'atteindre les objectifs ambitieux que la majorité présidentielle s'est fixés. À l'heure de la globalisation et de l'économie de la connaissance, il était essentiel que la France se fixe de tels objectifs et qu'elle se donne les moyens de les atteindre. C'est ce qu'elle fait, en augmentant de 7,8 % les moyens budgétaires consacrés à l'enseignement supérieur et à la recherche. Concrètement, l'État dépensera 400 euros supplémentaires par étudiant en 2008.

Deuxièmement, ce budget répond aux attentes légitimes d'un grand nombre d'étudiants. Les moyens que nous allons voter cet après-midi permettront en effet d'ouvrir le chantier de la réussite en licence et de lutter plus efficacement contre l'échec, grâce notamment – et l'enseignant-chercheur que je suis y est sensible – au renforcement de l'encadrement pédagogique et à la généralisation du dispositif d'orientation active. Conformément à ce que souhaitent les étudiants et les entreprises, le budget devrait également permettre une meilleure articulation entre les formations supérieures et le marché du travail.

Le budget qui nous est proposé présente également des avancées réelles en matière d'égalité des chances. Je veux, avec mes collègues du groupe UMP, souligner en particulier l'effort financier significatif consenti en faveur des bourses. À ce propos, deux chiffres sont à retenir : la progression de 4,5 % des bourses attribuées aux étudiants les plus défavorisés et l'augmentation de 10 % du nombre des étudiants boursiers en 2008. Cet effort porte également sur le logement étudiant. Je défendrai d'ailleurs au nom du groupe UMP des amendements tendant à renforcer encore les crédits mobilisés en sa faveur.

Troisièmement, de nouveaux crédits sont inscrits pour accompagner les universités vers l'autonomie prévue par la loi du 11 août 2007, qu'il s'agisse du renforcement de l'encadrement, de la revalorisation des carrières, des moyens supplémentaires accordés aux jeunes chercheurs ou de l'amélioration du parc immobilier universitaire.

Quatrièmement, des moyens supplémentaires sont mobilisés en faveur de la recherche publique et privée en cohérence avec le Grenelle de l'environnement – puisqu'ils s'inscrivent dans le cadre de la lutte contre le changement climatique – mais aussi avec la nécessité de renforcer les liens entre entreprises et chercheurs dans notre pays, comme Albert Fert, prix Nobel de physique, l'affirmait mardi au ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche.

En conclusion, permettez-moi de dire que je suis choqué, comme beaucoup de Français, par les tentatives de déstabilisation des universités, alors que notre pays aura rarement mobilisé autant d'énergie et de moyens au profit de l'enseignement supérieur. (« Très bien ! » et applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Ce budget devrait rassurer tous ceux qui ont besoin de l'être. Comme Valérie Pécresse l'a rappelé hier, la loi d'août 2007 et ce budget n'entraîneront ni désengagement de l'État, ni augmentation des droits d'inscription, ni sélection nouvelle, ni privatisation de l'université française. La vérité est qu'ils se traduiront par une augmentation importante des crédits, la priorité donnée à la réussite et à l'égalité des chances, la recherche de vrais débouchés professionnels pour nos étudiants, et un soutien plus important que jamais à la recherche, afin que la France reste dans le peloton de tête des pays développés. C'est donc avec enthousiasme que le groupe UMP votera les crédits de la mission « Recherche et enseignement supérieur » ! (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)

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