Cette semaine, dans les médias et ici même, Mme Pécresse s'est déclarée préoccupée par des blocages d'université qui seraient « politiques » et qui pénaliseraient les braves étudiants. Oui, c'est vrai, les mouvements sociaux gênent et pénalisent. C'est pourquoi ils ne sont jamais lancés pour le plaisir. C'est vrai pour les étudiants comme pour les salariés des transports ou les magistrats.
Mieux vaudrait se demander pourquoi nous en sommes là et se préoccuper de la précarité des étudiants, de leurs difficultés de logement, du montant des bourses, dont la revalorisation promise en juillet n'est toujours pas appliquée et qui ne sont toujours pas versées, du coût des inscriptions, qui ne cesse d'augmenter, atteignant maintenant 400 euros, sans parler des frais illégaux – que vous déclarez vouloir combattre, ce qui est positif.
Il serait souhaitable de se préoccuper du fait que 50 % des étudiants doivent travailler toute l'année pour financer leurs études.