Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Jean-Louis Christ

Réunion du 16 novembre 2007 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2008 — Aide publique au développement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Christ :

L'examen en commission élargie des crédits de l'aide publique au développement pour 2008 a permis de mesurer l'engagement de la France en faveur du développement et de réaffirmer sa contribution à la construction d'une mondialisation plus solidaire.

Ce projet de budget met en exergue plusieurs aspects de la politique française de coopération. Vous me permettrez d'en évoquer quelques-uns, et tout d'abord le programme « Solidarité à l'égard des pays en développement », géré par le ministère des affaires étrangères et européennes, dont la dotation s'élèvera à 2,09 milliards d'euros en crédits de paiement.

Cette dotation permet à la France de poursuivre un engagement volontariste en faveur de la santé, avec notamment une contribution de 900 millions d'euros sur trois ans au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Elle permet également à notre pays de répondre à un appel à contribution accru au Fonds européen de développement, qui constitue, faut-il le rappeler, le principal instrument financier de la coopération entre les États de l'Union européenne et les États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique. Enfin, les autorisations d'engagement, qui constituent l'APD des prochaines années, progressent de 3 %. Cette progression doit bénéficier en particulier à l'Agence française de développement, dont les moyens renforcés pourront élargir le champ de la coopération bilatérale.

Le programme « Aide économique et financière au développement », géré par le ministère des finances, dont l'enveloppe représentera 985 millions d'euros en crédits de paiement en 2008, enregistre une augmentation de 13 % de ses autorisations d'engagement, qui atteindront 2,25 milliards d'euros, afin de faire face aux reconstitutions de l'Aide internationale au développement, l'AID, gérée par la Banque mondiale et le Fonds africain de développement, le FAD. La France respectera ainsi les engagements internationaux pris, comme vous l'avez rappelé, monsieur le ministre, lors du sommet du G 8 de Gleneagles, de maintenir en valeur réelle nos contributions à ces deux fonds.

Le projet de budget prévoit enfin l'inscription de crédits spécifiquement destinés au codéveloppement au sein d'un nouveau programme doté de 60 millions d'euros en autorisations d'engagement et de 29 millions d'euros en crédits de paiement.

Ce nouveau programme représente un élément important de la politique de coopération et favorise la participation des migrants au développement de leur pays d'origine. Il doit cependant trouver sa place dans une politique de coopération partenariale ambitieuse, en s'appuyant sur l'engagement des diasporas dans des programmes de développement.

Par ailleurs, il convient de préciser que la France est fortement engagée en faveur des mécanismes innovants de financement qui visent à augmenter les montants d'aide apportés aux pays les plus pauvres et à garantir la prévisibilité et la régularité de l'aide, afin qu'elle ne soit pas remise en question d'une année sur l'autre.

Le produit de la contribution de solidarité sur les billets d'avion devrait ainsi rapporter, comme cela a été indiqué, 160 millions d'euros en année pleine, sans aucun impact significatif sur le trafic aérien ni sur le tourisme. Cette contribution est affectée à la facilité financière internationale pour la vaccination et l'achat de médicaments. Ces deux mécanismes constituent l'une des initiatives françaises les plus visibles dans les actions de solidarité internationales au cours de ces dernières années, ce dont on ne peut naturellement que se réjouir.

En définitive, les crédits d'aide publique au développement qui nous sont proposés pour 2008 constituent un engagement fort de l'action gouvernementale en faveur des pays les plus démunis et de la réduction des déséquilibres de la planète.

Les raisons sont donc multiples pour compter sur le soutien du groupe UMP dans le vote des crédits de l'APD.

Je me permets cependant d'ajouter que ce budget doit aussi être l'occasion d'une réflexion sur une approche plus volontariste de la coopération internationale, où la recherche d'une meilleure efficacité et la culture de l'évaluation assurent la crédibilité de la France dans la lutte pour le développement et la réduction de la pauvreté.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion