Je vous appelle à ne pas retenir cet amendement.
Le Président de la République a pris des engagements sur la revalorisation de la situation des personnes handicapées, ils seront évidemment tenus. Cela dit, il avait précisé qu'il fallait évaluer l'ensemble des ressources et avoir une approche globale.
C'est la première fois depuis bien longtemps que l'AAH progressera au-delà de l'inflation puisqu'elle a augmenté de 1,1 % en début d'année et de 1 % en septembre, soit 2,1 %. Il y a bien longtemps qu'elle n'avait pas progressé autant. C'est un signal qui est donné aux personnes handicapées, et dont nous pouvons être fiers.
Quant au grand chantier qui est attendu sur les ressources des personnes handicapées, attendu par elles-mêmes et par leurs associations représentatives, il sera mené par le comité de suivi de la loi du 11 février 2005 qui a été installé par la secrétaire d'État à la solidarité en octobre dernier.
Ce comité veillera notamment à proposer à toutes les personnes qui le peuvent une politique active d'accès à l'emploi qui leur permette d'avoir des revenus d'activité. C'est évidemment ce que recherchent les personnes aujourd'hui exclues de l'activité, qui ne veulent pas continuer à dépendre d'un système d'allocations. Nous accompagnerons cette démarche en rénovant les outils que sont l'AGEPHIF et le FIPH et en leur permettant d'intervenir dans de nouveaux domaines.
C'est vrai, monsieur Dionis du Séjour, que tous les ministères n'ont pas atteint le taux de 6 % de personnes handicapées au sein de leurs personnels. Le Président de la République est particulièrement attentif à cette question. Il a rappelé lors d'un récent conseil des ministres pendant lequel il y a eu une communication d'André Santini que c'était l'objectif. Nous mettrons en place les outils nécessaires pour y parvenir très rapidement. La diversité d'accès aux métiers de la fonction publique est d'ailleurs l'un des points clés qui sera développé dans les mois qui viennent.