La solidarité vis-à-vis des publics vulnérables constitue un axe central de la politique du Gouvernement. Elle fait l'objet de la mission interministérielle « Solidarité, insertion et égalité des chances », dont les crédits dépassent les 12 milliards d'euros.
Commençons par le nouveau programme de lutte contre la pauvreté, géré par Martin Hirsch, le haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté. Doté de 40 millions d'euros, il vise notamment à expérimenter le revenu de solidarité active, le fameux RSA, dans trente-huit départements. Le dispositif rencontre un certain succès auprès des départements, et nous avons donc accepté de donner plus d'ampleur à l'expérience, qui concerne désormais 10 % des allocataires du RMI ou de l'allocation parent isolé.
Avec le programme « Prévention de l'exclusion et insertion des personnes vulnérables », le présent PLF concrétise les engagements pris dans le plan d'action renforcé pour les sans-abri. C'est ainsi que les crédits d'hébergement d'urgence et d'insertion progressent de 7 %, afin d'une part de transformer des places d'hébergement d'urgence en places de stabilisation et d'insertion, et, d'autre part, de développer la création des maisons relais.
Le programme « Action en faveur des familles vulnérables » est quant à lui marqué par le poids particulier de l'allocation pour parent isolé, qui représente près de 80 % de ses crédits. L'API fait l'objet d'un effort budgétaire important, puisque sa dotation progresse de 150 millions d'euros. Nous mettons ainsi fin à la dette contractée par l'État à l'égard de la branche famille, en assurant le financement intégral et sincère de la dépense attendue en 2008.