Le premier a trait au financement et au renforcement des fonds propres. C'est la question essentielle. Et je n'hésite pas à le dire : le secteur bancaire, nous le savons bien, se montre souvent réticent à accompagner vraiment, quitte à prendre quelques risques, nos PME, et plus encore nos TPE, notamment celles qui commencent à se développer.
Vous avez annoncé, monsieur le ministre, la fusion entre le groupe OSEO et l'AII. C'est une bonne démarche, et il faudra veiller à ce que France investissement soit pleinement mobilisée : il ne faudrait pas que l'ensemble de la ressource, considérable, se concentre seulement sur certains secteurs, dans lesquels les retours sur investissement sont jugés bons, au détriment d'autres, comme l'industrie agro-alimentaire, qui, bien qu'étant la première industrie nationale, n'est pas forcément attractive pour les investisseurs au regard de ses taux de rentabilité interne.
J'ai en tête de multiples exemples concrets sur ce sujet majeur, mais je ne prendrai que celui d'une petite entreprise qui, récemment, disposait de commandes importantes et ne parvenait pas à trouver auprès des banques un crédit de campagne pour les honorer : se trouvant ainsi bloquée, elle est au bord de la faillite. Nous constatons très souvent de telles situations,…