Je ne sais pas quelle position prendre à l'égard de cet amendement, mais une chose est sûre : s'il ne s'agissait pas de la vie d'hommes et de femmes incertains de leur sort, je serais saisi d'un immense éclat de rire. Vous inventez une usine à gaz pour empêcher des étrangers de rester ici et les employeurs, en l'occurrence les agriculteurs, les viticulteurs, les arboriculteurs du Midi, vous supplient de leur laisser leurs ouvriers agricoles venus chaque année d'outre-Méditerranée pour récolter leurs productions et éviter que leurs exploitations ne deviennent des friches. Voilà le monde réel, où l'on a besoin de bras. Et je m'étonne que M. Mariani, élu du Vaucluse, où les agriculteurs rencontrent sans doute les mêmes difficultés, reste si stoïque. Voulez-vous donc que les fruits pourrissent sur les arbres ? Pourquoi cette rigidité qui vous met en complet décalage avec la réalité économique ?