Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, que le sujet du logement soit important, et même primordial, tous ici en conviennent. Qu'il mérite discussion, nous n'en doutons pas et nous ne cessons d'en débattre, semaine après semaine, dans les instances nationales et locales. Cela étant, qu'importe-t-il de faire aujourd'hui ? D'improviser de nouveaux textes, après ceux, nombreux, qui ont déjà été votés, ENL, cohésion sociale, DALO, ANRU ? Ou de construire ? Car c'est bien de construction qu'il s'agit...
Certes, il y aura lieu d'améliorer, ici ou là, quelques règles et notamment celles concernant l'offre foncière, la garantie des risques locatifs, les économies d'énergie. Mais ces améliorations font actuellement l'objet d'études et d'évaluation, y compris dans le cadre du Grenelle de l'environnement. Pour l'heure, parce que nous n'entendons pas créer des charges nouvelles et non chiffrées pour notre pays, qui n'en a vraiment pas besoin, parce qu'une politique du logement doit s'inscrire – peut-être plus que d'autres – dans le temps, il nous semble que ce n'est ni le lieu ni le temps d'examiner la proposition de loi qui nous est soumise aujourd'hui. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)