C'est l'affaire de tous : des collectivités locales, des bailleurs sociaux, des promoteurs, des associations, en définitive de chaque citoyen. Une volonté politique est indispensable à tous les niveaux. Nous devons absolument convaincre ceux de nos concitoyens qui y sont hostiles qu'il est impératif d'augmenter la production de logements sociaux, et surtout très sociaux (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche) et ce dans tous les quartiers. (« Très bien ! » sur les mêmes bancs.) Il n'est pas normal que 30 % des personnes actuellement hébergées dans les centres d'hébergement et de réinsertion sociale soient des travailleurs pauvres qui ne gagnent pas assez pour trouver un logement très social.
Il faut également accroître l'offre d'hébergement et de logements de transition pour tous ceux qui sont aujourd'hui dans la précarité ou dans la rue, et développer les maisons-relais, sorte de pensions de famille qui sont des lieux de vie remarquables pour accueillir les personnes fragiles qui ne peuvent vivre seules et doivent être accompagnées sur le plan social.
Les élus locaux ont une responsabilité primordiale en matière de logement social et chacun d'entre eux doit se sentir concerné. Pour les plus récalcitrants, il faudra probablement aller plus loin, en durcissant les pénalités et en rendant obligatoire la création de 20 % de logements sociaux dans toute nouvelle opération immobilière.