Mesdames et messieurs les députés, chaque intervenant a souligné que le sujet était loin d'être mineur. C'est la raison pour laquelle j'ai souhaité écouter les vingt-cinq orateurs qui se sont succédé. Il ne faut pas seulement y voir une marque de respect ou de courtoisie pour l'Assemblée nationale, mais aussi la volonté d'entendre les arguments qui ont été avancés.
Le rapporteur a eu raison de dire qu'il ne devait pas y avoir de sujet tabou ou de débat interdit. Et je regrette que certains aient employé à son égard des qualificatifs déplacés. (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
De nombreux députés ont déposé des amendements identiques – Mme Brunel et MM. Diard, Mallié, Goasguen et Joyandet.
De quoi s'agit-il ? En aucune façon de pratiquer on ne sait quel fichage génétique, mais de recourir à une technologie moderne permettant à une personne volontaire d'apporter un élément de preuve de sa filiation lorsque les documents d'État ne le permettent pas.
J'ai entendu du côté de l'opposition, mais pas uniquement – M. Pinte notamment – dire que ce n'est pas parce que douze pays voisins, aux régimes politiques identiques – des démocraties – recouraient à ces tests qu'il fallait automatiquement faire pareil. L'argument n'est-il pas réversible ? Devons-nous nous interdire d'observer ce qui se passe ailleurs ? Sommes-nous toujours, nous Français, les meilleurs, les plus forts, les plus humains, les plus respectueux des droits ? Et les autres seraient-ils toujours à notre remorque, à la traîne, attendant qu'on leur donne des leçons ? (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Nouveau Centre.)