De deux choses l'une. Soit il est dangereux, compte tenu des nuisances sonores, d'habiter à côté d'un aéroport, et il faut alors en tirer les conséquences, c'est-à-dire évacuer les populations. Soit ce n'est pas dangereux, et alors on doit pouvoir autoriser, dans des limites acceptables, par exemple pour permettre des décohabitations, l'aménagement de certains terrains, qui seraient rendus à nouveau constructibles. Mais on indiquerait aux personnes qui souhaitent s'y installer qu'elles habiteront dans des zones de nuisances. Elles ne pourraient pas, ensuite, s'en prévaloir.
Soit c'est dangereux, et il faut évacuer ; soit ce n'est pas dangereux, et il faut aménager.
C'est pourquoi je suis un peu étonné que cet amendement ne concerne qu'Orly. Le problème est le même à Roissy.
Et je vais même pousser mon raisonnement jusqu'au bout, pour bien montrer l'absurdité du dispositif. Quelques jours avant l'application de la zone C du PEB, j'ai obtenu, à l'arraché, un permis de construire pour 75 logements en accession à la propriété. Compte tenu de la crise économique, le promoteur qui a acheté le terrain ne peut pas construire, car il n'arrive pas à vendre. Dans trois mois, s'il n'a pas commencé le projet, le permis tombe. Et on ne pourra pas le renouveler.