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Intervention de Jean-Claude Sandrier

Réunion du 10 décembre 2008 à 22h30
Projet de loi de finances rectificative pour 2008 — Après l'article 55, amendement 375

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Claude Sandrier :

Quand on exige que le rendement des actions atteigne 15, 20 ou 25 %, on est responsable de l'enrichissement des actionnaires au détriment des revenus du travail, des investissements et de la dépense sociale.

Vous le savez et tous les économistes le disent : cela a entraîné une invraisemblable fuite en avant des marchés financiers. Les analystes les plus lucides et les plus honnêtes le disaient alors : l'argent coulait à flots ; le problème, c'est que cela exige des rendements de plus en plus élevés.

Or, non contents de couvrir ce système, vous l'avez encouragé. Aujourd'hui, alors qu'il va dans le mur, comme l'avait notamment annoncé Joseph Stiglitz, on appelle nos concitoyens à la rescousse. On les a déjà fait payer en baissant le pouvoir d'achat, en faisant pression sur les salaires et en réduisant la dépense sociale, et vous vous apprêtez à les faire payer à nouveau par diverses garanties d'État. Vous les mettrez même à contribution une troisième fois, puisque, en deux ans, le déficit budgétaire aura presque doublé. Nous ne pouvons accepter une telle dérive.

S'agissant de Dexia, nous proposons que cette société ne soit plus cotée en Bourse et que les États concernés en prennent totalement le contrôle. Nous voterons naturellement contre cet amendement, présenté en urgence, sans que le Parlement ait pu l'évaluer. Si vous voulez vraiment des garanties sûres, je vous conseille d'aller les chercher du côté des paradis fiscaux, qui ne semblent pas connaître la crise, puisqu'ils détiennent plus de 10 000 milliards d'euros !

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