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Intervention de Roselyne Bachelot-Narquin

Réunion du 2 décembre 2008 à 15h00
Questions au gouvernement — Lutte contre le sida

Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative :

Monsieur le député, le thème de la vingtième journée de lutte contre le sida était : « Tenez vos promesses ! ». Comme vous l'avez souligné, il y a des signes encourageants : ainsi, le nombre de cas détectés dans notre pays diminue ; de même, on constate une stabilisation et même une régression dans certains autres pays, en particulier en Afrique.

Pour autant, ces premiers bons résultats ne doivent pas endormir notre vigilance, dans la mesure où il existe également des signes inquiétants. On constate ainsi une augmentation des cas dans la population homosexuelle masculine. Par ailleurs, un cinquième des cas sont dépistés tardivement, ce qui constitue une perte de chance pour les malades, mais aussi un risque accru de contamination par des personnes ignorant leur statut sérologique. Enfin, l'épidémie ne régresse pas autant que nous le souhaiterions en Afrique ; elle augmente même dans certains pays du continent, en particulier dans ceux dont la structure sanitaire est insuffisante.

Un effort doit donc être fait en faveur de la recherche, dont les crédits sont sanctuarisés. Le prix Nobel récemment décerné à deux Français nous encourage à poursuivre sur cette voie et pourrait, comme nous l'espérons, susciter de nouvelles vocations dans le domaine de la recherche sur le sida.

En ce qui concerne la politique de prévention et de dépistage, nous avons pour objectif une augmentation des dépistages dans les régions où la prévalence est supérieure à la moyenne nationale, notamment en Île-de-France, en Provence-Alpes-Côte d'Azur et outre-mer. Nous souhaitons également développer la pratique des tests de dépistage rapide – à ne pas confondre avec les autotests.

Nos efforts portent également sur l'accompagnement de l'annonce de la maladie, afin d'amortir le choc psychologique et d'aiguiller les malades vers les bons processus de traitement.

Cette action est menée en concertation avec l'Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites et avec le soutien actif de l'association AIDES. Je réfléchis actuellement à la fusion des centres de dépistage anonyme et gratuit et des centres d'information sur les maladies sexuellement transmissibles.

Enfin, je rappelle notre action déterminée en faveur des pays du Sud. La France est le premier contributeur européen et le deuxième contributeur mondial en ce domaine. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)

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