L'amendement n° 308 vise tout simplement à faire reconnaître le statut des résidents étrangers dans notre pays, en leur donnant, en application d'un principe fondateur de la souveraineté, le droit de vote. Cela mettrait fin à une discrimination très fortement ressentie par ceux qui vivent dans notre pays depuis de très nombreuses années, venant bien souvent de nos anciennes colonies, là où ils étaient considérés comme des « indigènes ».
On leur demande aujourd'hui de participer à la richesse de notre pays, de payer leurs impôts, de respecter les principes de notre République ; on les compte même pour déterminer le nombre de conseillers municipaux dans une ville. En revanche, lorsqu'il s'agit de décider de leur destin collectif, donc quand il faut voter, on leur dit : « Circulez, il n'y a rien à voir !»
Ils ressentent aussi très durement cette discrimination face aux citoyens européens, qu'ils soient italiens, portugais ou espagnols. En effet ces derniers ne vont parfois passer que quelques années de leur vie en France avant de repartir dans leur pays d'origine. Ils sont donc beaucoup moins implantés que des résidents étrangers non communautaires tels que les Tunisiens, les Marocains ou les Algériens…