Vous avez balayé d'un revers de main les débats que pourrait soulever cette juste demande.
Dans quelques instants, nous défendrons l'amendement des députés Verts sur la proportionnelle. Comment pouvez-vous sérieusement prétendre que vous voulez réformer la Constitution ou comment pouvez-vous sérieusement soutenir qu'il ne faut pas passer à côté de cette occasion historique et que l'opposition ferait preuve de sectarisme si, en agissant à court terme en fonction de ses petits intérêts, elle s'obstinait à voter contre le texte, alors même que, loin de toute perspective historique, vous vous arc-boutez contre le vote des étrangers non communautaires, contre l'introduction du pluralisme dans les médias et que vous avez bricolé un amendement qui, pour avoir permis un consensus en inscrivant les langues régionales à l'article 1er de la Constitution, ne leur garantit pour autant pas, comme l'a fort bien montré M. Le Bouillonnec, la protection juridique que permettrait l'application de la charte européenne des langues régionales et minoritaires, dont l'adoption est rendue d'autant plus aisée par la signature du traité de Lisbonne ? Vous nous répondez que la proportionnelle n'a rien à voir avec cela. Et lorsque nous demandons une meilleure représentativité du Parlement, vous nous demandez de circuler, car il n'y a rien à voir, et vous en restez au scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Vous savez pourtant, monsieur le rapporteur, que certaines forces politiques, ici même, sont largement sous-représentées par rapport à leur poids réel dans la société. En nous répondant comme vous le faites, d'une manière un peu hautaine…