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Intervention de Marietta Karamanli

Réunion du 7 octobre 2008 à 9h30
Questions orales sans débat — Restructuration des écoles de gendarmerie

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarietta Karamanli :

Je souhaitais attirer l'attention de Mme la ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales, sur le projet de restructuration des écoles de gendarmerie, cette recomposition étant placée sous son autorité.

Il existe actuellement huit écoles au plan national, qui forment chaque année environ 5 000 gendarmes. Six d'entre elles, dont celle du Mans, forment des sous-officiers – 75 % des effectifs sortants – tandis que les deux autres préparent des gendarmes adjoints – 25 % des effectifs sortants.

Deux options de restructuration sont évoquées, visant à ramener de quarante-six à quarante le nombre de compagnies formées. Une première option viserait la fermeture de deux écoles. Une seconde envisagerait la fermeture de quatre écoles. Logiquement, devraient être touchées les écoles, ou trop vétustes, ou ne permettant pas d'extension, ou encore trop coûteuses en termes d'investissement en cas de regroupements, ce qui, par les temps qui courent, mérite réflexion. En l'état, l'école du Mans, qui dispose de onze hectares, plus sept hectares disponibles en continuité du site, qui est bien placée et bien desservie par le train et les autoroutes, accueille déjà des formations complémentaires de la gendarmerie.

De plus, au cas où des travaux d'extension pour un accueil en nombre plus important seraient nécessaires, des terrains appartenant au ministère de la défense sont disponibles et à proximité du deuxième RIMA, présent à quelques kilomètres, pour une mutualisation des équipements, par exemple le stand de tir. Ainsi l'école présente, par sa géographie, des terrains libres et un partage d'installations, des atouts significatifs mis en évidence par un rapport remis au Premier ministre.

Pourtant, régulièrement, la presse, nationale ou régionale, hors de la région, se fait l'écho d'une décision de fermeture de l'école pour des critères d'aménagement du territoire que l'on pourrait qualifier de « préférence politique ». Au moment même où l'État indique vouloir gérer de façon rigoureuse les deniers publics, cette situation, si elle était avérée, serait contraire au principe affirmé. Je demande au Gouvernement de bien vouloir m'indiquer de façon circonstanciée les motifs qui présideront à la décision de recomposition, aujourd'hui de la responsabilité de Mme la ministre de l'intérieur.

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