Vous ne serez pas surpris, monsieur le député, que le Gouvernement ne partage pas votre point de vue. Pour à la fois créer de l'activité économique, de l'emploi et améliorer le pouvoir d'achat de ses salariés, notre industrie doit, dans un monde de plus en plus concurrentiel, développer sa compétitivité. Toute la politique du Gouvernement tend précisément à améliorer la compétitivité de l'ensemble de notre industrie, de manière à attirer des investisseurs et à permettre la progression de la croissance et du niveau de vie dans notre pays. Elle se concrétise à travers le crédit d'impôt recherche, les pôles de compétitivité, les mesures fiscales que nous allons prendre, relatives notamment à la taxe professionnelle qui est aujourd'hui un frein à l'attractivité industrielle.
Parallèlement, nous travaillons pour le pouvoir d'achat des salariés. Ainsi, le texte sur l'intéressement et la participation doit permettre au plus grand nombre des salariés de profiter de tels accords pour recueillir les fruits de la croissance et partager les bénéfices des entreprises.
Enfin, nous menons une action structurelle, qui est l'objet du présent débat, sur la modération et la baisse des prix grâce à la concurrence. Nous avons fait voter des mesures dans le cadre de la loi de modernisation de l'économie. Nous savons qu'avec la baisse des matières premières alimentaires et la nouvelle négociabilité des conditions générales de vente, on peut attendre des baisses de prix dans les prochains mois.
Tel est l'axe sur lequel nous nous sommes engagés : meilleure compétitivité, meilleure répartition des fruits de la croissance et davantage de concurrence en faveur d'une baisse des prix.