Il conviendrait que l'on se penche sur ce problème alors même que nos entreprises, ainsi que le Président de la République, ont coutume d'annoncer des chiffres extraordinaires en matière de contrats internationaux sans que nous en connaissions jamais les véritables effets sur l'économie française. On sait en effet que la majorité des contrats internationaux ne rapportent réellement à notre économie que 15 % à 25 %.
Enfin, étant donné la mauvaise organisation de notre réseau à l'international dans le passé, je suis heureux de constater que 2009 sera l'année de la mise en oeuvre d'une vraie réforme d'Ubifrance – cela a déjà été souligné, mais il convient de le saluer de nouveau. Alain Cousin et moi-même avions fait une proposition en ce sens il y a deux ans. Je suis donc très heureux, je le répète, de la voir se réaliser.
Il ne faut pas, toutefois, se contenter d'organiser le réseau à l'étranger sans se poser la question de l'organisation du réseau sur le territoire national, l'articulation avec les multiples intervenants que sont les régions et les CRCI restant encore à démontrer. En effet, la place dans le dispositif de nos directions régionales du commerce extérieur est souvent mal comprise non seulement des entreprises, mais également des directions elles-mêmes, dont très souvent les entreprises ignorent la porte d'entrée. Des conventions devraient permettre de compléter et d'améliorer l'ensemble du dispositif.
Je ne suis pas certain, évidemment, que si nous arrivons au bout de la réforme nous serons capables, d'un coup de baguette magique, de mettre en place un réseau performant permettant à nos entreprises de se développer. En revanche, ce dont je suis certain, c'est que si nous ne l'avions pas fait, c'eût été une grave erreur parce que nous nous serions condamnés pour longtemps à l'inefficacité et à l'inaction. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)