Mieux vaut un délai de quarante-cinq jours qui fonctionne plutôt de bonnes intentions qui débouchent sur un paiement à quatre-vingt-dix jours !
D'autre part, le Gouvernement et le Président de la République ont récemment proposé d'apporter leur soutien aux grands fleurons industriels que sont l'automobile et l'aéronautique, et aux secteurs exposés que seront demain la chimie ou l'industrie du médicament. De fait, mes chers collègues, nous ne pouvons rester les bras ballants alors que les États-Unis protègent leur industrie : à l'échelle européenne, nous devons nous aussi savoir protéger certaines grandes filières industrielles, car des millions d'emplois sont en jeu. Les difficultés que nous connaîtrons au cours des mois à venir le confirmeront : nous ne perdrons pas moins de 200 000 emplois.
Je tiens à dire également un mot d'un sujet qui me tient à coeur : le FISAC. À cet égard, j'insiste sur les efforts consentis notamment par Hervé Novelli pour soutenir l'artisanat et le commerce de proximité. Il fallait augmenter les crédits du FISAC ; cela a été fait, puisqu'ils passent de 80 à 100 millions d'euros, même si les autorisations d'engagement ne dépassent pas 90 millions.
Monsieur le ministre, vous le savez mieux que moi, cette enveloppe inclut désormais les fameux 30 millions jusqu'alors réservés au financement du départ des commerçants et artisans. Là encore, prenons garde qu'une excellente idée – la régulation budgétaire et financière – ne conduise à priver de crédits le merveilleux outil que constitue le FISAC. Tous ceux qui ont mené des opérations de restructuration de l'artisanat et du commerce ou des opérations globales sur le territoire le savent : le dispositif fonctionne bien parce que l'action, une fois de plus, a lieu sur le terrain.
Mais je souhaite également que les fonds FISAC soient mieux répartis entre villes et campagnes, car la situation actuelle ne plaide pas en faveur du commerce de proximité.
En outre, monsieur Novelli, la réduction du délai de carence, ramené de cinq à deux ans, permettra de pérenniser enfin les opérations, en dressant le bilan des premières afin de procéder à des ajustements et de mieux préparer les suivantes.
Quelques mots sur La Poste, dont la réforme du statut, ainsi que son échéancier, avaient été annoncés avant que l'on ne s'aperçoive que plusieurs décisions importantes risquaient d'être remises en cause. Monsieur Chatel, pourriez-vous nous dire où nous en sommes ? Un travail considérable de concertation avec les postiers a été accompli ; l'avenir de La Poste dans un cadre européen m'inspire confiance.