Le troisième facteur, ce sont les forces et les faiblesses de notre appareil de production. Trois de nos soldes commerciaux sont solides. Les excédents agricoles et des industries agroalimentaires sont en croissance, atteignant plus de 7 milliards d'euros sur les trois premiers trimestres de l'année, malgré les évolutions du prix de l'énergie et de l'euro par rapport au dollar. Le solde des biens d'équipement est également en amélioration, avec un excédent de près de 3 milliards d'euros de janvier à septembre 2008.
En revanche, les autres soldes de l'industrie sont en difficulté. Ainsi l'excédent de l'industrie automobile a fondu de 5,7 milliards en 2006 à 900 millions en 2007. Pour les neuf premiers mois de l'année, il est malheureusement négatif, à moins 1,5 milliard d'euros. Pour cette même période, le solde des biens intermédiaires se dégrade à moins 9,5 milliards d'euros et celui des biens de consommation s'établit à moins 7 milliards d'euros.
Pourquoi cette dégradation de notre balance commerciale industrielle ? M. Dassault répond : conjoncture et structure. Conjoncture, avec une demande intérieure forte et des exportations plus difficiles avec un euro fort. Mais structure également, si nous comparons notre situation à celle de l'Allemagne.
Par rapport à l'Allemagne, qui reste notre point de comparaison pertinent, nos coûts salariaux nous rendent moins compétitifs.