Madame la ministre, l'association de prévention et de réinsertion sociale Anne-Morgan, à Soissons, s'est vu notifier, sans avertissement préalable, une réduction des crédits inscrits dans le cadre du programme « Prévention de l'exclusion et insertion des personnes vulnérables », réduction qui frôle la suppression totale. Cette décision, si elle devait se confirmer, signifierait l'arrêt pur et simple du fonctionnement des structures existantes et la fin des missions sociales d'insertion par le logement et le travail.
Dans un contexte économique et social incertain et alors que votre gouvernement déclare soutenir les politiques sociales de prise en charge des personnes vulnérables, il apparaît contradictoire que les dotations soient ainsi réduites ou disparaissent.
Comptez-vous réexaminer la situation particulière de l'association Anne-Morgan ? Allez-vous maintenir, voire augmenter les moyens budgétaires dévolus aux programmes de prévention de l'exclusion que l'association Anne-Morgan met en oeuvre afin d'améliorer l'offre d'hébergement pour les personnes vulnérables ou les publics jeunes et de répondre dans l'urgence aux situations des familles expulsées ?
N'oublions pas que, lors de la mise en place du programme « Prévention de l'exclusion et insertion des personnes vulnérables », le Gouvernement a fortement sollicité l'implication des organismes médico-sociaux. Ils ont répondu à votre appel avec beaucoup de détermination, sachant les besoins importants à mobiliser pour amortir les effets dévastateurs d'un système économique libéral dur aux faibles.
Madame la ministre, allez-vous prendre en considération les besoins vitaux des associations ? Allez-vous permettre en particulier à l'association médico-sociale Anne-Morgan de remplir sa belle et difficile mission ?