Monsieur le Premier ministre, en un an, les prix à la consommation ont augmenté de 3,3 % selon le calcul de l'INSEE, voire de 3,7 % selon Eurostat.
Pourtant, le Gouvernement a annoncé hier que la revalorisation du SMIC au 1er juillet se limiterait à 0,9 % – soit huit centimes d'euros par heure – après celle de 2,3 % en juin. On reste en deçà du taux de l'inflation. Dans ces conditions, on comprend mieux pourquoi la dernière note de conjoncture de l'INSEE prévoit une baisse du pouvoir d'achat des ménages en 2008.
Face à cette situation, la réaction du Gouvernement est double. Il a d'abord tenté de casser le thermomètre en contestant les chiffres de l'INSEE. Ensuite, il va dépenser 4,33 millions d'euros dans une campagne de communication pour expliquer sa politique ou tenter de se rassurer.