Votre prudence lors de ce débat prend alors tout son sens : alors que le ministre avait parlé, dans sa première présentation, de produire et consommer sans OGM, Mme la secrétaire d'État – à qui rien n'échappe – a très vite rectifié : « avec ou sans », ce qui a suscité des protestations.
Quant au rapporteur, il s'est prudemment contenté de parler de « produire ou consommer », sans préciser « avec ou sans OGM », car ces petits mots constituent un reniement fondamental : alors que le Grenelle de l'environnement avait défendu l'idée de la liberté de produire ou consommer sans OGM, vous introduisez la possibilité de produire avec OGM, ce qui annihile toute possibilité de consommer sans.