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Intervention de Philippe Martin

Réunion du 2 avril 2008 à 15h00
Organismes génétiquement modifiés — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Martin :

Monsieur le président, madame la secrétaire d'État, mes chers collègues, nous entrons dans le coeur du sujet. L'article 1er du texte est emblématique, à bien des égards, de notre désaccord. En effet, qu'on le veuille ou non, il représente un véritable bras d'honneur au Grenelle de l'environnement et à tous ceux qui y ont cru. J'affirme que si, lors de cette manifestation, les associations et les ONG avaient eu connaissance du projet de loi sur les OGM, elles auraient sans doute quitté la table, scellant l'échec du Grenelle. Dès lors, le Président de la République n'aurait pas pu se livrer au show nobélisé qu'il nous a infligé. Ainsi, les mesures prévues dans le texte relèvent d'une escroquerie intellectuelle. Elles font du Grenelle une sorte d'appartement témoin, un peu plus confortable, un peu moins cher et un peu mieux organisé que celui que l'on possédera vraiment.

Aujourd'hui, nous sommes au coeur du projet. En tant qu'élu du Gers, terre de rugby, je sais que, si l'on recule à la première mêlée, on le fait généralement pendant tout le match. C'est pourquoi le texte sur les OGM est emblématique : si, par rapport à l'esprit du Grenelle de l'environnement, nous renonçons sur ce sujet, ce sera sur tous les autres – la biodiversité, les pesticides, le transport, l'énergie – une succession de reculades.

Au fond, on a le sentiment que les députés de l'UMP sont en train de prendre une revanche sur le Grenelle, comme s'ils n'avaient pas été assez écoutés, assez associés, et qu'ils veuillent se venger d'un seul coup de tout : des ministres d'ouverture, du rapport Attali et de toutes les mesures qui ont été prises.

Allons, monsieur Debré, vous n'êtes pas obligé de rester interdit ! J'ai le droit de parler et de vous dire ce que je pense, même si je ne suis pas médecin, parce que, dans mon département,…

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