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Intervention de Jean-Yves Le Déaut

Réunion du 2 avril 2008 à 15h00
Organismes génétiquement modifiés — Motion de renvoi en commission

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Yves Le Déaut :

…– à une condition toutefois.

Les deux grands problèmes de l'humanité sont aujourd'hui en effet ceux du réchauffement climatique – j'ai présidé avec Mme Kosciusko-Morizet, voilà maintenant deux ans, la mission chargée d'étudier cette question – et de la démographie galopante à l'échelle mondiale : de trois milliards d'individus en 1960, nous passerons à 8,5 milliards en 2020. Les problèmes d'alimentation ne sont pas les seuls que nous aurons à traiter. Comme André Chassaigne, j'ignore d'ailleurs si les OGM participeront à leur solution, comme l'ont affirmé plusieurs orateurs. Ce qui est certain, c'est que si nous n'avons pas suscité de recherche publique sur ces domaines, nous serons des nains et ne participerons pas à leur développement.

La surface de terre disponible par habitant, qui était de 0,45 hectare en 1960, sera de moins de 0,20 hectare en 2020. Une partie des engrais utilisés aujourd'hui s'écoule dans les nappes phréatiques. Nous aurons peut-être demain des plantes qui fixeront mieux ces engrais et nous devons travailler sur ces questions. Il ne s'agit donc pas tant des OGM d'aujourd'hui – auxquels s'opposent certains, dont je comprends les sentiments – que la possibilité de mener des travaux de recherche sur les sujets de demain.

À cet égard, ce texte aura été une occasion manquée, car tous ces points qui devraient donner lieu à débat n'auront pas été discutés. La recherche en biologie végétale est au point mort en France, comme peuvent en témoigner tous ceux de mes collègues qui sont venus visiter les laboratoires de Toulouse. De nombreux chercheurs ont aujourd'hui quitté notre pays.

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