Pour le moment, le patient subit une sorte d'hypocrisie thérapeutique. Dans les faits, le médecin augmentera les antalgiques en posologie ou en faisant des associations de produits. Dès lors, le résultat est certain : le patient s'endormira sans douleur.
Toute cette hypocrisie s'honorerait de disparaître pour laisser naître l'honnêteté médicale assortie d'humanité. Le médecin, connaissant parfaitement le dossier médical de son patient, avec l'entourage, pourrait recueillir le désir réitéré du patient lucide de mettre un terme à ses souffrances sachant que l'issue est inéluctable.
Si cette possibilité est admise, l'impuissance médicale sera soulagée en partie par la satisfaction de savoir que le médecin a fait le dernier geste possible pour soulager son patient qu'il connaissait bien.
Je soutiendrai ce texte, en espérant qu'il soit le début d'une réflexion permanente et évolutive sur la dignité de la fin de vie.