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Intervention de Isabelle Vasseur

Réunion du 17 février 2009 à 9h30
Allocation journalière d'accompagnement d'une personne en fin de vie — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Vasseur :

C'est pourquoi la proposition de loi de nos collègues est importante : elle ouvre enfin à chacun la possibilité d'accompagner dignement ses proches.

Permettre de mourir dans la dignité, c'est aider le malade à supporter ses douleurs, c'est l'accompagner en tendresse et en affection.

Alors, oui, parce que le système juridique actuel est trop limité, je soutiens cette proposition de loi. La compétence et la volonté de ses auteurs sur le sujet font l'unanimité.

Cette allocation journalière est une belle avancée sociale, dont l'objectif est d'aider toutes les familles, et plus particulièrement les familles modestes, à accompagner un être cher. C'est aider tous nos concitoyens, en dehors de toute considération professionnelle, qu'ils soient fonctionnaires, salariés, commerçants ou artisans, à être égaux devant la peine et la souffrance. Ce dernier point est particulièrement important : les statuts ou les ressources ne seront plus des freins à la solidarité envers les proches qui souffrent.

Cette allocation ne crée pas non plus de distinction entre parents, frères et soeurs, époux ou compagnons. Devant la douleur, la seule considération qui vaille est celle de l'amour et du soutien. Nos grands principes d'égalité et de fraternité commandent de s'en féliciter.

Grâce à cette loi, mais aussi à l'unanimité politique attendue sur ce sujet, c'est, d'après notre rapporteur, 25 000 personnes chaque année qui seront aidées concrètement.

Bien entendu, le législateur ne manquera pas d'évaluer l'efficacité d'un tel dispositif, et le modifiera au besoin, en prenant en compte les évolutions humaines, sociales et médicales. Je n'en doute pas.

Mais aujourd'hui, je veux dire que c'est une grande loi que celle que nous allons voter, mes chers collègues. Une loi qui ennoblit l'action du politique en général et celle du Parlement en particulier. C'est une loi qui fait vivre concrètement notre pacte social, qui fait vivre la solidarité, et qui remet au centre de toute politique, l'homme, dont le général de Gaulle disait : « La seule querelle qui vaille est celle de l'homme. »

Je suis sensible au fait qu'aujourd'hui dans cet hémicycle cette idée fasse consensus. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)

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