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Intervention de Isabelle Vasseur

Réunion du 17 février 2009 à 9h30
Allocation journalière d'accompagnement d'une personne en fin de vie — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Vasseur :

Sans aucun doute, la question de la fin de vie est un des sujets que le législateur doit aborder sinon avec la plus grande gravité, du moins avec la plus grande humanité, et ce d'autant plus qu'elle touche au plus profond de chacun, à l'affectif et parfois à d'autres considérations plus personnelles.

La question est difficile à appréhender, car elle nous concerne tous à un moment donné lorsque nous accompagnons des proches qui vivent leurs derniers instants, et que nous sommes ainsi amenés à regarder en face notre propre situation de mortels.

Nous pouvons être partagés entre des sentiments divergents : d'une part, nous souhaitons pour nos proches que finissent enfin les terribles épreuves qu'ils vivent, et qui nous sont difficiles à supporter, et d'autre part, nous sommes tentés de repousser au plus loin l'échéance d'une mort certaine.

Dans ce cas, malheureusement, la raison peut nous échapper. Nous ne pouvons plus réfléchir avec sérénité ni à la notion du respect de la vie, ni à l'évidence de la fatalité.

Notre assemblée a déjà pu se prononcer lors de débats d'une excellente qualité sur le sujet de l'accompagnement de la fin de vie. Ainsi, au nom de la dignité et du respect de la vie et des hommes, elle n'a pas choisi de se prononcer pour l'acharnement thérapeutique. La sagesse a su l'emporter dans une discussion où, si tous les points de vue ne font pas loi, tous sont compréhensibles. Ne pas accepter le suicide assisté ou l'euthanasie engage cependant le législateur à trouver des solutions concrètes.

Ainsi, les soins palliatifs – nous l'avons vu dernièrement dans l'étude du PLFSS pour 2009 – sont largement pris en compte par notre système de santé, même si la formation médicale ou paramédicale, comme le précise le dernier rapport suite à la mission d'information sur l'évaluation de la loi de 2005, est encore trop insuffisante. Dans l'exercice de ma profession d'infirmière – et je pense pouvoir affirmer que cela concerne tous les professionnels de santé – j'ai malheureusement la mémoire très précise de situations bien difficiles à affronter.

En ce qui concerne l'accompagnement des malades en fin de vie, force est de constater qu'il n'avait jamais fait l'objet de dispositions législatives.

Le rapport que je viens d'évoquer précise avec justesse que l'arrivée d'un enfant dans une famille donne droit à des congés payés pour ses deux parents. Il semblait ainsi injustifié de ne pas permettre aux proches d'un malade en fin de vie de lui consacrer du temps, surtout quand on connaît les conditions d'isolement et d'inquiétude liées à cet état de fait.

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