Là encore, précipitation, précipation ! Le lundi de Pentecôte interviendra cette année le 12 mai. Pour y avoir longtemps travaillé, je connais bien les petites entreprises. Si j'étais chef d'entreprise, à deux mois du lundi de Pentecôte, j'aurais déjà arrêté, ne serait-ce que par respect pour mes salariés, de la date à leur proposer pour la journée de solidarité, d'autant que la souplesse de la loi de 2005 le permettait. Qui plus est, 50 % des entreprises privées de notre pays n'ayant ni comité d'entreprise ni délégué du personnel, c'est l'employeur qui décidera de façon unilatérale… L'employé qui pensait travailler le lundi de Pentecôte va se voir imposer une autre journée. Dans le cadre d'une vie de famille, les projets de week-end seront compromis. Ce texte affectera encore un peu plus la vie privée de chacun.
Enfin, pour répondre à votre interpellation, monsieur le ministre, je tiens à dire que j'ai toujours – y compris lors des projets de loi de financement de la sécurité sociale – défendu les mêmes positions sur la question des personnes âgées : quand vous parlez de « cinquième risque », je ne suis pas d'accord avec le terme que vous employez : pour moi, l'allongement de la vie n'est pas un risque, mais plutôt une chance.