M. le ministre nous a vanté le nombre de places créées. Voyons ce qu'il en est exactement. Aujourd'hui, quand nos aînés entrent en institution, ils sont plus âgés qu'avant : quatre-vingt-neuf ans au lieu de quatre-vingt-cinq ans en 2001-2002. Ils sont aussi plus fragiles et présentent plusieurs pathologies. Pourtant, aucun moyen supplémentaire n'a été alloué aux établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes, même si les établissements ont été médicalisés, fruit de la réforme sur la tarification. On peut cependant se poser la question de savoir si les établissements sont suffisamment médicalisés eu égard à la population qu'ils accueillent.
Nous avons lu dans les différents plans gouvernementaux successifs – je pense au plan solidarité vieillissement – le besoin d'augmenter les personnels. Nous restons un pays où le ratio de personnels auprès des malades est insuffisant. Nous le savons. Les personnels sont à bout de souffle ! Regardons la réalité de la Suède ou de l'Allemagne. Puisque vous vous êtes inspirés de l'Allemagne pour le lundi de Pentecôte, pourquoi ne prenons-nous pas exemple sur ces pays en matière d'accompagnement des malades ? En Suède, on compte environ 2,1 personnes au chevet des malades contre 0,21 en France !