Gordon Brown dans son discours au Parlement vient de déclarer que la recherche et l'université étaient les priorités de son gouvernement. Aux États-Unis, un texte ayant le soutien des deux partis est présenté au Congrès pour renforcer la compétitivité américaine.
J'approuve donc parfaitement le fond et la méthode choisis. Il faut que le bateau « Université » ait un gouvernail solide et un équipage motivé. Et à tous ceux qui s'interrogent, je réponds avec Sénèque : « Il n'y a pas de bon vent pour celui qui ne sait où il va ».
Ceci est une étape, il en faudra d'autres, comme vous l'avez dit avec justesse, madame la ministre. J'aimerais simplement vous donner deux exemples d'universités étrangères que l'office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et techniques a visitées en 2004 : en Belgique, l'université de Louvain à laquelle est associé un parc technologique sur lequel les entreprises ne peuvent s'implanter sans l'autorisation du conseil d'administration ; aux Pays-Bas, l'université de Twente, créée il y a vingt ans sur les ruines de l'industrie textile, qui a permis de créer 600 start-up qui ont développé 6 000 emplois.
C'est tout le problème du lien de l'université avec la société et le monde qui l'entoure qui est posé. Doit-on apprendre pour apprendre ou doit-il y avoir un but à l'apprentissage : l'insertion dans la vie économique et sociale ? En outre, il faut renforcer l'attractivité des carrières, revaloriser l'université aux yeux de l'opinion publique et redonner confiance aux enseignants, aux étudiants car, comme le disait le recteur de l'université de Louvain : « Les universités sont le bouillon de culture de l'épanouissement personnel et social. Elles contribuent à civiliser et à humaniser le monde ainsi qu'à augmenter la prospérité et le bien-être ». (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)