Au moment où vous présentez votre projet de loi relatif aux libertés des universités, vous comprendrez mieux que personne, madame la ministre, que je m'exprime en toute liberté. Si le député peut parfois se priver de ce privilège, l'universitaire perdrait son identité s'il décidait d'y renoncer.
La conception de l'université qui éclairera mon propos est celle d'un enseignant-chercheur qui, depuis longtemps – trop longtemps – a occupé tous les postes et toutes les fonctions que l'université peut proposer.
Aussi, si je salue votre courage et celui du Gouvernement, de tenter enfin de remettre l'université à l'heure de notre temps, je reste fidèle à quelques idées maîtresses. Pour moi, l'université n'est pas et ne doit pas être une entreprise. Le savoir n'est pas un produit marchand.