…de tous ces métiers, qui leur sont interdits ; de ces organismes de recherche qui leur sont inaccessibles ; de toutes ces activités – spatiales, minières, forestières, pétrolières, écologiques – qui ne sont pas à leur portée.
Je vous rappellerai aussi que l'université du Pacifique a été créée en 1987 avec deux pôles éclatés : la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie. En 1989, cette université a été dissoute pour en créer deux : il arrive que la géographie finisse par avoir raison de la bureaucratie, qui ignorait superbement les six heures de vol entre la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie ! Bureaucratie ignorante aussi des trajectoires historiques, culturelles et sociologiques de ces deux territoires !
En attendant d'en débattre plus avant, madame la ministre, je vous dirai que vous savez, comme moi, de quoi périt la démocratie. Elle périt de ces proclamations bavardes suivies d'actes modestes, qui laissent fleurir les injustices et qui, parfois, les creusent. Elle périt de ces rodomontades dans les annonces et d'un effacement dans les décisions. Elle périt enfin de la vanité dans les intentions et d'un défaut d'orgueil dans l'action.
Albert Camus faisait dire à Caligula : « À quoi sert le pouvoir, si ce n'est donner ses chances à l'impossible ? »
Pour ma part, j'en ai assez de ces gouvernements modestes ! (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)