Ils y trouveraient la veine imaginative et les élans permettant d'apporter les meilleures réponses aux nécessités de modernisation, de repenser les relations entre le savoir et le pouvoir, la liberté du corps professoral et les problématiques pédagogiques, l'inventivité de la subversion des étudiants et de la puissance stimulante de la raison critique. Ils pourraient aussi aider le pays à prospérer dans l'espace européen, l'arrimer aux nouveaux essors géopolitiques et l'entraîner dans des audaces fécondes.
Au lieu de cela, vous cédez à la tyrannie de l'arithmétique ! Et lorsqu'on vous parle d'une université en Guyane, qui pourrait rayonner sur le bassin amazonien, vous répondez qu'il y a 1 500 étudiants – en fait plus de 2 000, si l'on inclut ceux qui sont en formation continue – ce que prévoit l'article 1er de votre projet de loi.
Je voudrais vous rappeler, toujours en remontant le temps, que lorsque Philippe Auguste a accordé la charte de l'Université en 1200, il y avait 10 000 étudiants pour 200 000 habitants. En Guyane, l'INSEE nous assure que nous sommes 200 000. Qu'est-ce qui empêche 10 000 jeunes d'avoir envie d'étudier ? La faute en est imputable à l'enseignement secondaire qui éjecte prématurément ces adolescents vers la vie active,…