Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Yves Jego

Réunion du 23 juillet 2007 à 15h00
Libertés et responsabilités des universités — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Jego :

Madame la présidente, madame la ministre, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, le constat selon lequel notre pays a, en une génération, accumulé un retard fort préjudiciable dans la formation supérieure de sa jeunesse, est largement partagé. Les chiffres en la matière ont été maintes fois cités, et je ne les reprendrai pas à cette tribune, sinon pour citer celui de 40 % d'étudiants qui n'atteignent jamais la troisième année de licence : qui pourrait s'en satisfaire ?

Il y a là un devoir pour notre pays d'agir afin d'adapter l'université française à un monde qui, lui, a, dans le même temps, évolué. La mondialisation a bouleversé tous nos systèmes traditionnels, et l'université ne peut échapper à toute confrontation. À l'heure où la concurrence entre les nations est vive, il était donc urgent d'agir pour donner à nos universités les moyens de se battre à armes égales avec celles qui sont les mieux placés à l'échelon mondial.

Cette première étape de la réforme de notre enseignement supérieur, qui porte sur la gouvernance et l'autonomie de nos universités, était un engagement fort du Président de la République. Cette promesse est donc tenue comme ce fut déjà le cas, au cours de cette session extraordinaire, des mesures relatives à la revalorisation de travail ou encore aux peines planchers pour mieux lutter contre la récidive. Chacun devrait donc se réjouir que nous n'ayons pas différé plus longtemps un débat attendu depuis tant d'années. Le reste du monde, lui, ne nous attend pas.

Par ce texte, madame la ministre, vous ouvrez aux universités de notre pays un nouveau chemin, celui de la liberté : liberté de s'administrer autour d'une équipe restreinte et responsable devant la communauté universitaire ; liberté de recruter et de rémunérer les meilleurs enseignants ; liberté de nouer des partenariats sans tabous ni complexes, en particulier avec les acteurs de l'économie ; liberté, pour celles qui le souhaiteront, de gérer leur patrimoine.

Nous le savons, madame la ministre, la liberté fait peur. Elle fait peur aux partisans des vieilles idéologies hyperétatisées pour qui il est plus facile de se défausser sur la collectivité plutôt que d'assumer ses propres insuffisances. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion