Votre loi prévoit également un renforcement des inégalités entre les universités et de la précarité pour les personnels universitaires. En même temps, à travers le mécénat, elle prépare l'adossement total de l'université au patronat. Les formations se feront au bon vouloir des entreprises : aujourd'hui, l'université offre aux étudiants des formations très larges. Désormais, elle ne proposera plus que des formations pour ce dont le patronat a besoin dans telle ou telle zone. Nous perdons ainsi l'occasion de mener une grande réforme. Nous avons démontré que le président détiendrait tous les pouvoirs.
En même temps, nous avons vu comment, toujours dans l'urgence, on faisait 13 milliards d'euros de cadeaux à moins de 1 % de la population. Dans ces conditions, on aurait pu attendre beaucoup plus pour les universités et les étudiants. La discussion a montré la précarité dans laquelle vivent ceux-ci, et un récent rapport a révélé que leur état de santé dépendait étroitement de leurs conditions de vie et d'étude. Nous avons pu constater, les uns et les autres, que nombre de présidents d'université se tournaient vers nos régions, vers nos villes ou vers nos communautés d'agglomération pour leur demander de participer à la construction des universités, à l'amélioration de leurs moyens, en raison d'une absence ou de trop faibles moyens d'État. Voilà pourquoi nous voterons la question préalable. (Applaudissements sur les bancs du groupe de la Gauche démocrate et républicaine et du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)