Pourra-t-on créer d'ici cinq ans un observatoire des parcours d'étudiants ? Je sais que quelques universités ont fait des progrès, mais, si nous voulons parvenir à une meilleure connaissance du parcours des étudiants, je crois que la CNIL pourrait nous aider un peu plus.
Nous devons, enfin, mener une réflexion sur les 23 milliards d'euros de la formation professionnelle – nous l'avons dit en commission. La formation continue à l'université en est, en effet, à ses débuts. On peut comprendre les étudiants qui souhaitent prolonger au maximum leurs études : ils sont persuadés que plus les études sont longues, plus ils bénéficieront d'une rente de situation pour l'avenir, alors que la formation permanente ne donne pas une deuxième chance à tous les moments de la vie.
J'ai personnellement toujours à l'esprit une comparaison avec d'autres universités et colleges dans le monde – comme à Rochester aux États-Unis. Le soir à vingt-deux heures ou le samedi, tous ces établissements sont ouverts et permettent à l'ouvrier de devenir technicien, au technicien de devenir ingénieur et au personnel des hôpitaux de devenir infirmière ou sage femme. Tout est différent en France : le samedi matin à dix heures ou le soir après vingt et une heures, vous ne verrez pas beaucoup de voitures sur le parking des universités – je connais le cas de Rennes.