Je voudrais, pour terminer, vous inviter sans plus tarder à méditer les réflexions d'Edgar Pisani, qui fut un grand ministre de l'agriculture de Charles de Gaule avant d'être un grand Haut commissaire de la République en Nouvelle Calédonie pour François Mitterrand. Il reste un penseur important. Dans son livre Un vieil homme et la terre, jetant un regard sur notre monde et sa déshérence, il nous invite à « proposer au monde la gouvernance de la diversité comme alternative à la globalisation uniformisante qui tend à prévaloir aujourd'hui ». Lui n'a pas abdiqué l'idée, partagée d'ailleurs en 1994 par le groupe de Seillac, du possible développement d'une agriculture marchande et ménagère. Votre texte, monsieur le ministre, propose tout l'inverse de ce que la sagesse impose. Il contredit notre Constitution. Chers collègues, vous voterez donc l'irrecevabilité. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)