Monsieur le rapporteur, je ne peux pas vous suivre. Vous nous renvoyez à l'article 3, mais celui-ci figure dans un chapitre II intitulé « Responsabilité et coexistence entre cultures ». Cela signifie, comme Mme Batho vient de le montrer, que l'INAO ne pourra s'exprimer que par rapport à la coexistence des cultures. Nous pensons au contraire qu'il faut protéger les espaces et les filières. Nous avons sur nos territoires des AOC, des labels, des indications géographiques protégées. Qu'en adviendra-t-il demain s'il y a dissémination d'OGM ? Nous sommes en train de faire disparaître ce qui caractérise la diversité et la qualité de l'agriculture française.
C'est pourquoi il est fondamental que, dans l'article 1er, nous placions les garde-fous indispensables. C'est une mesure de protection de notre agriculture et, par là même, du rayonnement de notre pays. Il est tout de même inconciliable que l'on nous demande de refuser l'amendement n° 180 tout en nous disant que la gastronomie française fait partie du patrimoine de l'humanité. Comment pourrions-nous aller devant l'UNESCO plaider un tel dossier ? Je vous demande donc, mes chers collègues, de réfléchir à l'importance de votre vote sur cet amendement, que je défends avec beaucoup d'ardeur. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)