Cet article propose de passer de la logique actuelle d'investissements publics avec de possibles partenariats privés pour l'ensemble des infrastructures sportives à une logique de financements privés concentrés sur les grands stades et certaines pratiques, voire une seule, celle permettant le retour sur investissement ! Du reste, l'article évoque les équipements connexes, car il s'agit de lieux commerciaux. Il est proposé de reconnaître un caractère d'intérêt général à ces complexes sportifs et commerciaux pour que les collectivités territoriales financent ce qui n'est pas rentable, comme les dessertes, alors même qu'elles assurent déjà la quasi-totalité de la charge des infrastructures sportives.
Systématiquement, pour défendre ces articles liés au football professionnel – droit à l'image, bourse –, on avance l'argument de la concurrence des clubs anglais ou espagnols mais des voix s'élèvent au plus haut niveau du football européen pour dénoncer l'exemple de ces clubs extrêmement endettés et appeler à ne plus repousser indéfiniment les limites de l'addiction à l'argent dans la gouvernance de ce sport.
N'adoptons pas cet article, chers collègues, tant que l'avenir du sport professionnel n'est pas clarifié.
Si le projet de loi arrivait dans sa globalité, nous aurions certainement un débat contradictoire. Il serait alors passionnant car nous sommes tous ici attachés au développement d'une pratique sportive porteuse d'éthique, d'éducation, d'épanouissement individuel et collectif, que cette pratique soit amateur ou professionnelle, de masse ou de haut niveau. C'est dans l'unité que le mouvement sportif français continuera à grandir et à gagner.
Pour toutes ces raisons, nous vous proposons de retirer ce cavalier. (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR.)