Monsieur le Premier ministre, la crise très grave à laquelle ont conduit les dogmes économiques du monde capitaliste (Exclamations sur les bancs du groupe UMP) pèse lourdement sur l'avenir de nos concitoyens.
À ce jour, les mesures prises n'ont pu enrayer la dégradation de la situation. Le nombre de chômeurs va augmenter de 600 000 d'ici à la fin de l'année, la masse salariale va baisser de 8 milliards d'euros, handicapant toute reprise, accroissant le trou de la sécurité sociale.
Mais plus les emplois sont détruits, plus la bourse remonte ! En dix ans, la part des dividendes a plus que doublé dans la valeur ajoutée.
Le nombre de pauvres dans notre pays a augmenté de 15 % en trois ans. Ainsi, emplois, salaires et retraites sont sacrifiés sur l'autel de la prospérité des actionnaires et des grands patrons du CAC 40.
Vous ne régulerez pas le système capitaliste car vous ne voulez pas remettre en cause la libre circulation des capitaux et la fameuse « concurrence libre et non faussée » inscrite dans le traité de Lisbonne.