La question est effectivement intéressante et je conviens que le débat aurait mérité d'être approfondi et éclairé par le Gouvernement. Je suis élu d'une région transfrontalière, où j'ai été conseiller prud'homme pendant dix ans. Je peux témoigner que les juges ont parfois d'énormes difficultés à se prononcer sur les infractions. Dans certains ateliers clandestins, de textile notamment, le travail illégal se caractérise par l'absence de documents ou la fréquente disparition des employeurs. Il me paraît intéressant que l'inspecteur du travail puisse, lorsqu'il y a suspicion de travail au noir, aller fouiller un peu plus pour éventuellement démanteler toute la filière.